segunda-feira, 5 de maio de 2008

O Maio de 68 e a Igreja Católica


Uma parte dum artigo do quotidiano
la croix sobre as influências do Maio de 68 na Igreja Católica (vai na língua original, em francês, afinal de contas foi no Quartier Latin entre a Sorbonne, o "Boul'Miche" e o B. Saint Germain que as coisas começaram a sério).

Mai 68, une "révolution" silencieuse dans l'Eglise.
Dans les années 1960, le Concile permet à l'Église d'entamer son "aggiornamento" et son dialogue avec le monde. Le mouvement de contestation de Mai 68 va accélérer certains changements.


Vatican II s’achève le 8 décembre 1965. À quatre reprises, à raison d’une session par an, les évêques du monde entier s’étaient réunis à Rome pour jeter les bases de ce que Jean XXIII avait appelé l’aggiornamento – la mise à jour – de l’Église catholique. Nombre de fidèles et de prêtres croient alors à une possibilité inédite d’innover, de sortir l’Église de ses impasses et de ses rigidités. Immense espoir !La société se trouve être à ce moment-là en pleine mutation culturelle et sociale. Une mutation qui affecte aussi l’Église, et les chrétiens. En octobre 1966, le jésuite François Roustang, alors rédacteur en chef de la revue Christus, explique qu’un « troisième homme » – ni conservateur ni réformiste – est en train de naître, un homme pour qui le langage de l’Église ne fait plus écho dans sa vie. « Si l’on n’y prend garde, si l’on se refuse à voir l’évidence, le détachement de l’Église qui est largement commencé ira en s’accentuant », écrit-il.Le tiers-mondisme et la guerre du Vietnam conduisent par ailleurs à l’émergence d’un gauchisme chrétien. En mars 1968 se tient ainsi à Paris un colloque sur le thème « Christianisme et révolution ». Signé par huit groupements catholiques et protestants, le communiqué final déclare : « Nous ne sommes pas sans savoir que cette révolution implique une remise en cause du christianisme dans ses formes de pensée, d’expression et d’action. »Dans ce contexte, le mois de mai, sur lequel souffle un grand vent de contestation et de prise de parole, est vécu par nombre d’étudiants chrétiens comme une expérience libératrice. Pour eux, comme pour les adultes affirmant leur solidarité avec les étudiants et les ouvriers, il convient de demander aussi des changements dans l’Église. « La présence des chrétiens à la révolution suppose et requiert la présence de la révolution à l’Église, à ses modes de vie et à ses habitudes de pensées, dans leur expression tant collectives qu’individuelles », lit-on dans l’« Appel aux chrétiens » signé par quatorze personnalités et publié le 21 mai dans Témoignage chrétien.
L’Église « peuple de Dieu », telle que définie par le Concile, est ainsi mise au pied du mur.

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